Trois séries menées par des femmes à bingewatcher de toute urgence
Ciné - Séries Publié par June le
Et bien, ça faisait un bail que je n’avais rien posté ici. Et pourtant j’en ai fait des découvertes ces derniers temps.
J’ai profité du mois gratuit OCS (ben oui Game of Thrones a recommencé… DUH !) pour jeter un œil au catalogue proposé et je suis sur deux coup de cœurs incroyables : Sharp Objects et Big Little Lies. Puis Netflix m’a proposé Quicksand et j’ai trouvé une certaine résonance entre les trois œuvres.
Les trois fictions sont menées par des femmes. Je pense que nous sommes à l’endroit parfait pour vous parler de séries menées par des meufs puisque plus de 66% de Geekmick est gérée par des femmes (eh ouais !). Je pense aussi qu’il est important de relayer le message et ce type d’histoires car même si ce ne sont que des fictions, ce qu’endurent ces femmes arrive dans la vie réelle. Et cela arrive malheureusement, ce sont les gros titres du journal de 20h ou encore ces histoires glauques qu'on se raconte aux dîners familiaux.
Je vous propose donc de revenir sur ces trois séries (par ordre de préférence) et j’espère vous donner envie de les regarder et de me donner votre avis ! C'est garanti sans spoiler, promis, juré et craché !
Quicksand : la femme qui tue
Quicksand s’ouvre sur des plans très rapprochés de corps ensanglantés agonisants sur le sol d’une salle de classe. On entend la panique dans les couloirs alors qu’on fait la rencontre de Maja, seule survivante de ce massacre, le fusil à la main. Elle semble mortifiée et se laisse porter par la police qui la prend en charge.
La série va tourner autour de l’organisation du procès qui jugera les actes de Maja en insérant habilement des flashbacks nous aidant à comprendre les circonstances qui ont mené à cette tragédie. Ce va et vient incessant entre l’action présente et les souvenirs de Maja permet de mettre en lumière la nature de la relation qui unissait Maja à Sebastian, le garçon qui la mènera à sa perte.
Alors soyons clair, c’est une série assez difficile à regarder (en tout cas sans rester insensible) car elle contient beaucoup d’injustice et de violence physique et surtout mentale. Elle est pour moi cependant nécessaire et peut permettre de faire comprendre que tout n’est pas noir ou blanc. Parfois les choses sont grises et on ne peut pas y faire grand chose. Ce qu’on peut imaginer d’une situation qu’on soit acteur ou témoin de celle-ci peut être très loin de la vérité.
La série a évidemment un côté adolescent qui peut repousser au premier abord (Koukou c’était mon cas) mais celui-ci s’efface assez vite au profit d’un traitement psychologique très intéressant. Sebastian est un garçon très dérangé, excessif et destructeur. Croiser le chemin de la gentille et sage Maja aurait pu le faire changer et dans un sens, le sauver. Mais pour la raison que j’ai évoqué juste avant, ce n’est pas forcément ce qui devait se passer. Si vous êtes friands de la façon dont certains scénaristes peuvent traiter des sujets tels que les relations toxiques et la dépendance affective, alors Quicksand devrait vous plaire.
Les acteurs suédois sont excellents et le personnage de Maja assez fascinant du début à la fin. Tout le bruit autour du procès fait d’elle tantôt une victime et tantôt une tueuse. C’est cette dualité qui est très intéressante. Le format de 6 épisodes permet de regarder la série assez vite tout en ayant un développement des personnages suffisant et crédible (j’entends par là que la temporalité ne semble pas chiadée - comme quand Varys parcourt le monde en 15 minutes dans Games of Thrones).
Big Little Lies : la femme qui lève le secret
Big Little Lies c’est la vie des habitants de Monterey, une magnifique ville près de l’eau en Californie. Et c’est surtout la vie des familles qui y habitent et des femmes qui vivent leurs vies comme elle peuvent. L’action est portée sur une poignée de ces femmes qui se retrouvent le matin en allant conduire leurs enfants à l’école, ensuite sur le port pour un café et le soir lors de dîners mondains.
J’ai eu tout de suite très peur d’avoir à faire à un Desperate Housewives remis au goût du jour mais le casting le laisser penser que ça allait être une grande série (je ne crache pas sur DH hein…) : Reese Witherspoon, Shailene Woodley, Nicole Kidman, Zoë Kravitz etc … Tout commence lorsque Ziggy le petit nouveau est accusé d’avoir étranglé l’une des petites filles. Les ragots vont déclencher une série de petits secrets qui vont petit à petit se dévoiler pour montrer l’autre facette de ces femmes. Et il n’est pas question que de ragots à deux francs six sous (désolée pour ceux qui captent pas les francs, fallait pas naître après 2000).
La série parle de violences physiques et mentales, de traumatismes, de vielles histoires enterrées etc … On nous parle dès le début d’un meurtre sans savoir qui a été tué. Tour à tour à l’aide de flashbacks, nous allons progressivement voir les situations s’envenimer et faire la connaissance de ces femmes fortes et fragiles à la fois.
J’ai été bluffée par les performances de Kidman et de Witherspoon. Je suis fan de Kidman depuis toujours et sa réputation d’actrice n’est plus à faire. Elle campe le rôle de Celeste Wright, femme magnifiquement gracieuse mère de deux beaux jumeaux qu’elle élève avec son mari classe, gentil et beau. Je ne dirais rien de plus, je vous laisse découvrir. Reese Witherspoon, ça a été ma grande surprise de la série. J’étais restée sur son rôle de blondasse écervelée des années 2000. Au début de la série, on nous la présente telle quelle mais son évolution est telle qu’elle est (je crois) mon personnage préféré de la série. Cependant, Shailene Woodley ne m’a pas franchement convaincue malgré l’importance de son personnage. La saison 2 débute en Juin et je suis joie à l’idée de voir la suite !
Sharp Objects : la femme qui tranche
Et il fallait bien tomber sur la claque de l’année. C’est ce type de série / film qui fait que j’aime autant la création cinématographique et qui fait grandir mon envie de faire du cinéma chaque jour. C’est aussi ce genre de truc où je me dis “gngngn j’aurais aimé que ça sorte de mon esprit !”. Pour vous situer le délire, disons que c’est une intrigue à la True Detective menée cette fois-ci par une femme interprétée par Amy Adams (<3).
Sharp Objects c’est l’histoire de Camille Preaker, une journaliste, contrainte d’aller enquêter sur un meurtre et la disparition d’une jeune fille dans sa ville natale de Wind Gap. Son boss la pousse à y aller mais elle ne semble pas enclin aux retrouvailles avec sa famille. Là bas, Camille n’est pas journaliste, c’est avant tout la fille d’Adora, sorte d’idole locale qui détient la plus grosse entreprise du coin : la porcherie qui emploie 90% de la ville.
Au début, on sent Camille profondément dépressive jusqu’à ce qu’on rende compte qu’elle a sa propre manière de gérer ses angoisses (une façon qui laisse des traces indélébiles). Enquêter sur la disparition de jeunes filles va plonger Camille dans les souvenirs de sa petite sœur Marian, mystérieusement décédée alors qu’elle était adolescente. Sa mère Adora qui reste dévastée par cette perte occupe sa vie et la dévoue à sa troisième fille : Amma. Camille va faire équipe avec le détective Richard pour comprendre le mystère. Le retour de Camille à Wind Gap va l’entraîner dans une spirale infernale.
Voilà, j’ai posé les bases et je m’arrête là. Sharp Objects c’est une série qui coupe le souffle littéralement. La performance d’Amy Adams est au-delà de ce qu’on pouvait imaginer d’elle (on sait que c’est une très bonne actrice mais là c’est un niveau au dessus). J’ai été happée jusqu’à la dernière seconde, c’est l’une des meilleures séries que j’ai vue de ma vie (OUI !). La photographie du film est tout simplement bluffante et le réalisateur a subtilement placé des clins d’œil tout au long des épisodes. Amy Adams a récemment déclaré refuser une saison 2 tant son rôle à été compliqué et on peut la comprendre. C’est l’une de ces séries que je prendrais plaisir à revoir dans quelques mois voire quelques années et que je n’arrêterai jamais de recommander. Encore une fois, si vous êtes friands de thrillers dérangeants et que la maladie mentale vous intrigue alors Sharp Objects va être votre came.
Alors clairement, ce n'était pas une partie de plaisir de regarder ces trois séries. Ça a été dur, j’ai beaucoup pleuré et eu peur pour les protagonistes mais ce sont pour moi des fictions très intéressantes qu’il faut voir. Même si ce sont un peu des histoires de fous, on ne peut s'empêcher de s'investir dans la vie de ces femmes et de s'imaginer comme on réagirait si on avait à traverser ne serait-ce qu'un quart de ce qu'elles endurent ...
N’hésitez pas à me partager vos recommandations de fictions dans ces styles (psychologique, malsain et thriller) et de me dire si vous les avez autant aimées que moi ! :)